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La rue des Juifs

    Elle s’ appelait auparavant rue d’Osvillers (cadastre de 1837).
    A une date inconnue, elle est devenue rue des Juifs, appellation attestée par les cartes postales anciennes en notre possession (1906,1910).
    Aucun document n’explique pour le moment ce nouveau nom qui lui à été donné : le plus probable est la présence de plusieures familles de confession juive, ce qui correspond à une pratique observée dans de nombreuses communes.
    Mais une autre raison pourrait être le scandal qui a secoué la société française à la fin du XIXè siècle: l’affaire Dreyfus.
    En 1886, le capitaine Dreyfus, de confessions juive, a été injustement condamné au bagne à perpétuité pour trahison.
    Il est apparu au bout de 10 années qu’il s’ agissait d’une erreur judiciaire sur fond d’espionnage et d’ antisémitisme.
    Dreyfus fut finalement pleinement innocenté et réhabilité en 1906.
    On peut imaginer que ses défenseurs aient souhaité marquer ainsi son retour en gràce en attribuant le nom de sa confession à une rue de Rumaucourt.
    Mais la rue allait encore une fois changer de nom. Après l’armistice de 1918, la municipalité de l’époque avait décidé de renomer les principales rues de le commune avec les noms des grands maréchaux qui s’étaient illustrés durant la première guerre mondiale.
    La rue des Juifs devins ainsi le rue Pétain, considéré comme le vainqueur de Verdun. Mais Philippe Pétain signe l’ armistice de juin 1940 et collabore avec l’Allemagne nazie.
    Après la seconde guerre mondiale, cette rue se devait donc d’être débaptisée, et la municipalité décida de revenir simplement à la dénommination précédente de « rue des Juifs ».